Newsletter Les Rencontres d'Occitanie - 25ème Édition - 26 septembre 2019
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Newsletter Les Rencontres d'Occitanie - 25ème Édition - 26 septembre 2019
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Les Rencontres d'Occitanie sont un cycle de conférences-débats, lancé en 2017, par le Groupe La Dépêche du Midi. Chaque mois, des personnalités de premier plan viennent enrichir la réflexion des décideurs locaux sur des thèmes majeurs pour l'avenir de notre Région (recherche, éducation, culture, innovation, export, environnement, tourisme, aéronautique). Ces rencontres se placent au cœur des défis que doit relever l'Occitanie et se veulent être un outil de réflexion face à un monde en constante mutation.

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Luc FREMIOT
Magistrat honoraire

FESTIVAL LUCHON 2019‌

Diplômé de l'École Nationale de la Magistrature (ENM) en 1979, Luc Frémiot est aujourd’hui Magistrat Honoraire, écrivain et Directeur de Publication de la collection "Affaires Criminelles".
En 1981, il débute sa carrière de Magistrat en tant que Substitut au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Boulogne-sur-Mer.
Le 1er juillet 1982, il est nommé Juge d'Instruction au TGI de Lille.
Le 1er septembre 1986, il intègre à nouveau le TGI de Boulogne-sur-Mer en tant que Premier Substitut.
Le 1er septembre 1992, il est nommé Substitut Général à la Cour d'Appel de Douai puis est nommé Procureur de la République près le TGI de Douai le 1er janvier 2003.
En janvier 2010, il retrouve le poste de Substitut Général à la Cour d'Appel de Douai, poste qu'il occupe jusqu'à sa retraite en novembre 2018.
Tout au long de sa carrière, Luc Frémiot a œuvré pour lutter contre les violences conjugales et a participé à l'élaboration de lois visant à protéger les femmes victimes de violence. En mars 2018, il a fait partie du jury du concours d'éloquence #BalanceTonSpeech, initié par Women Safe et Sciences Po Saint-Germain-en-Laye, en soutien aux femmes victimes de violences.

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Titre-Compte rendu
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Magistrat Honoraire et ancien Procureur de la République, Luc Frémiot était, jeudi 26 septembre, dans les locaux de Midi Libre pour les 25e Rencontres d’Occitanie, organisées par le Groupe La Dépêche du Midi, à l’initiative de sa vice-présidente, Marie-France Marchand-Baylet. Luc Frémiot était invité pour intervenir sur le thème de la non-assistance aux femmes en danger, tout sauf un hasard, tant sa carrière aura été marquée par son engagement en faveur de la lutte contre les violences conjugales.

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Vidéo temps forts LRO 26-09
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Extraits de l'intervention de Luc Frémiot

"Je suis parfois ulcéré, souvent sidéré, lorsque je vois que des plaintes ont été refusées, lorsqu’on a renvoyé des femmes chez elles, sous prétexte qu’elles n’ont pas de certificat médical, qu’elles ne portent pas sur elles des traces visibles de violence, c’est insupportable. Ce sont des choses qui ne doivent pas exister, et qui existent encore …"

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"C’est impossible de considérer qu’on peut être un bon père et un mari violent. Les enfants sont des éponges, ils absorbent tout ce qu’ils peuvent voir (…)."

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"On est en train, encore une fois, de s’occuper des femmes qui ont fait l’objet de violences (…) moi ce qui m’intéresse, c’est d’éviter qu’il y ait des violences (…) Ce sont sur les causes qu’il faut travailler."

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"La solution est très simple : Un, tolérance zéro. Deux, prise systématique des plaintes. Trois, éloignement du domicile conjugal de l’auteur avec bracelet électronique, de manière à ce que ce soit la femme qui reste chez elle. Ce n’est pas à une femme de quitter son domicile, avec ses enfants sous le bras, à la recherche d’un foyer d’urgence. C’est un scandale, c’est inacceptable et le Gouvernement est démissionnaire quand il prend des mesures de cette nature qui consiste à pousser ces femmes à quitter le domicile familial."

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"L’opinion publique est très versatile. Je me souviens de la façon dont l’opinion publique s’est réveillée à l’occasion de l’affaire Alexandra Lange. On demande l’acquittement d’une femme qui vient de tuer son mari, tout le monde en parle, il y a un focus sur le sujet. Ensuite, il y a à nouveau une espèce de forme d’assouplissement de l’opinion publique, on n'en parle plus. On se réveille brusquement et on ouvre de grands yeux étonnés au moment de l’affaire Jacqueline Sauvage (…) Heureusement que la presse est là (…) elle joue un rôle déterminant. C’est grâce à (elle) que cette conscience collective s’éveille et continue à réfléchir sur le sujet."

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"Aujourd’hui il faut dire les choses, et tant qu’on ne les dira pas, tant qu’on ne les posera pas, on n’avancera pas d’une virgule."

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"Bien sûr qu’il faut travailler sur la formation, c’est un effort collectif qui commence par l’éducation des parents, de l’Éducation Nationale, ... Toutes les personnes qui peuvent approcher les enfants ont un rôle déterminant à jouer."

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"Je pointe la passivité des magistrats (…). J’ai demandé, à l’occasion d’une pétition que j’ai mis en ligne sur change.org avec Eva Darlan, qui s’est beaucoup impliquée dans la lutte contre les violences faite aux femmes, qu’une enquête soit menée (…) sur les, je n’ose même plus compter, les 105, je reprends l’expression « féminicides » depuis le début de l’année et moi ce que je souhaite c’est qu’il y ait une enquête sur chaque affaire, qu’elles soient rendues publiques, que l’on sache pourquoi il y a eu ces décès et s’il y a eu des fautes, qu’on sanctionne, tout le monde, magistrats compris. Ce n’est pas acceptable. Et il n’y a que lorsqu’on aura pris ce type de mesures-là qu’on arrivera à avancer."

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"On a aujourd’hui un arsenal qui est complet, malheureusement il n’est pas appliqué, c’est ça le problème. Alors il y a toujours des améliorations que l’on peut faire (…) mais si on se contentait déjà d’appliquer la loi, c’est-à-dire si on prend systématiquement les plaintes, que les Parquets suivent, que les choses sont faites, alors ça fonctionne. Ce qui me gêne toujours, c’est quand on s’abrite derrière le manque de moyens. Alors effectivement on manque de moyens, tout le monde manque de moyens, que ce soit les services de police ou de gendarmerie, les associations (…) mais on ne peut pas toujours s’abriter derrière ce manque de moyens, il faut appliquer la loi, il faut une politique volontariste (…)."


Revivez la conférence-débat dans son intégralité
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Image ITW Luc Frémiot
Regardez l'interview
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Pour toute information : 
contact@rencontres-occitanie.fr
Tél. : 05 62 11 37 46

Pour connaître les prochaines dates :

www.rencontres-occitanie.fr

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